NOS CONDOLEANCES 

En mémoire de cet ancien champion du SENEGAL 1962 qui nous a quitté à l'âge de ..;99 ans ! 

à toute sa famille , ses amis , nos sincéres souvenirs .

Je voudrai ici prendre quelques petites "précautions" par rapport au contenu de ce site. Et tout d'abord rappeler comme je l'ai dit au début, qu'il s'agit uniquement d'une description d'une époque comprise entre 1964 et 1974 que j'ai vécu au sein de la Jeanne-D'arc cycliste de Dakar. Pendant laquelle j'avais été aussi capitane de cette équipe.  Il s'agit donc aussi d'une "vision" personnelle de cette période qui bien sur comporte forcément des erreurs ou des oublies. Toutefois il s'agit aussi du résultat d'un travail de longue haleine , réunissant de nombreux documents et photos pour en faire profiter les lecteurs et les Fans de ce club: La Jeanne D'arc.  Mais ce travail est incomplet il demande à être complété justement des années manquantes. Les années à partir de 1974 jusqu'à..... la "disparition" de la section cycliste de la JA.

La JEANNE  D'ARC est  Immortelle et telle le Sphinx  renaitra de ses cendres !

Donc, vous, anciens de la JA coureurs ou dirigeants ce site est aussi le votre et il ne tient qu'à vous de le compléter ou corriger.

Toutefois je tiens à revenir  personnellement sur ce fameux Tour du Sénégal de 1970.

En effet si je gagne cette étape contre la montre individuelle , cette performance n'est pas, semble t il ,en adéquation avec mon classement général final assez loin des premiers. Pour moi la réponse est simple.

Sur 10 étapes j'ai crevé 8 fois sur 7 étapes (donc 2 fois en une seule étape). Les 3 seules étapes ou je n'ai pas crevés, sont la première (je termine dans le peloton) la 4ème que je gagne et l'étape CLM par équipes ou nous terminons 6ème très ralentis par l'un de nos coéquipiers très fatigué qu'il fallait attendre. 

Or une crevaison était  un handicap insurmontable, pour une option sur le classement général.  Pas question d'avoir un dépanneur pour changer de roue. IL fallait faire le changement de boyau soit même. Une perte de temps de plusieurs minutes qui voyait à chaque fois le peloton partir sans espoir de le revoir.

Une incroyable série de malchance , mais compte tenu de ma victoire je ne me plains pas. Sauf que malgré tout, en plus,  certains avaient mis en doute ma victoire. J'avoue que cela ma troublé aussi à la limite de me mettre un doute. Pourtant il n'y a aucun doute possible. D'abord les chronos étaient doublés. Et comme chaque participant à ce genre d'épreuve , moi même je m'étais chronométré et mon temps était bien celui officiel.

Autre élément: le coureur parti derrière moi à fini à plus de 5 minutes après moi. (3 minutes de décalage + les minutes de retard) Et celui parti devant moi (nous partions toutes les 3 minutes) a terminé 10ème de l'étape à 2'30" environ derrière moi, et en effet je l'avais en point de mire . Quelques kilomètres de plus et je le rejoignais. Bref pour moi aucun doute. Ma performance n'en déplaise à certains jaloux (sans doute) était parfaitement claire. D'autant que j'ai toujours eu de bons résultats dans ce genre de discipline. (CLM individuel).

Pour ma première année de licencié je terminais 5ème de la première course contre la montre individuelle de la saison.  Les 3 premiers sont les 3 Barbosa et JP Guyon 4ème au palmarès conséquent et champion du Cap vert. Tous sont des coureurs expérimentés ayant déjà plusieurs années de compétitions derrières eux.

(Sauf Carlos le surdoué). C'est pourquoi ma progression dans ce domaine est logique 3 ans après. Mais loin de moi l'idée de vouloir justifier ma victoire contre la montre, les faits sont là c'est tout !

Mais revenons sur mon "classement" général final assez loin des premiers comme je l'ai dit. Un autre élément montre que sportivement je ne suis pas à ma place. En effet le jeune Dalomba faisant partie de mon équipe et il n'a jamais fini une course devant moi,  dans l'année précédente ou même dans les courses avant ce Tour 70. Il est certain qu'à cette période il n'avait pas encore les résultats qu'il a eu plus tard. Je pense que sans mes crevaisons à la chaine ma place aurait du se trouver très proche au moins de Dalomba. Je n'ai pas pu lutter à armes égales et j'en ai subis une certaine frustration. D'autant que ma victoire du CLM à suscitée des remarques indirectes peu objectives.

Finalement cela me motiva encore plus et je gagnais la 1ere course d'après Tour ou je confirmais sans discussion ma grande forme. Quelqu'un a dit :"Dis moi devant qui tu as gagné et je te dirai la valeur de ta victoire" ! Le 2ème fut..... Carlos Barbosa et son coéquipier Amadou SOW 3ème du même club l'US Gorée. Je gagnais échappé avec eux, seul contre deux. Ils ne s'étaient pas privés de m'attaquer chacun leur tour sans parvenir à me lâcher. Ce qui est normal, c'est la course.

Il n'y a eu que 3 courses malheureusement après le Tour et encore espacées de plusieurs semaines entre chacune sous prétexte que les dirigeants étaient fatigués du Tour.... c'est dommage , car c'est justement quand on sort d'un Tour qu'en général les coureurs sont le plus en forme et on besoin de compétitions. Bref....

Nous nous sommes retrouvés à la dernière , le championnat du Cap Vert .

Carlos en sorti  Vainqueur et je finis....2ème mais devant Lionel Barbosa.

Sans Lionel , je pense que la course aurait pu avoir un autre final, car Lionel n'a jamais lâché ma roue pour protéger son frère. Mais ça aussi c'est la course.

J'aurai du être plus vigilant et 'coller' la roue de Carlos, mais avec des si on refait pas ...les courses... Ce que je constate quand même c'est que je termine 1er ou 2ème des courses après Tour , et pas dans les profondeurs du classement comme au Tour. (Il y avait bien une raison !) Je suis, bien sur, le seul à le regretter et sans doute le seul responsable.

Ensuite j'ai perdu mon père qui a disparu, et sans doute le vélo de compétition pour moi en meme temps, c'est la vie. Plus la même motivation et d'autres priorités.

Je voudrai aussi faire un constat sur cette période.

Comme il n'y avait pas suffisamment de coureurs au départ des courses, il suffisait d'avoir une licence pour participer aux compétitions. C'est ainsi qu'à 14/15 ans vous pouviez vous retrouver au départ avec des coureurs expérimentés de 24ans ou plus. En Europe c'est impossible. Mais c'est ainsi. Moi même je n'avais que 16ans 1/2 à mes débuts avec des adversaires comme les frères Barbosa , les Farouck Charara ou JPaul Guyon tous plus de 24ans et un jolie deja Palmarès. Seul Carlos été aussi très jeune et à obtenu immédiatement d'excellents résultats gagnant des courses des ses débuts. Mais avec un entourage familial pareils il était entre de "bonnes mains". Sans compter son ami GUYON du même club qui lui apporta aussi toute son expérience. Bref un excellent environnement sportif et cycliste.

Avec Monsieur BERMEJO responsable de cette équipe SELECTA BAYARD des frères Barbosa,(Carlos-Lionel)  Campillo, dacruz, etc

Mais les dirigeants avaient il le choix ? C'est pourquoi il est important de bien développer ce sport pour avoir suffisamment de coureurs pour organiser au moins des catégories différentes .

Ceci est une partie de mon "expérience" personnelle comme dit plus haut .

Période et aventure extraordinaire riche en valeurs humaines . Comment oublier tous ceux qui ont donnés de leur temps, de leur vie de famille pour chaque dimanche (ou presque) venir nous encadrer et nous encourager.

Merci à eux , grande reconnaissance, et ,  à nous, à vous d'apporter Notre pierre....

Encore une fois si des éléments ici ou là vous semble éloignés de la réalité n'hésitez pas, dites le. Chacun peu avoir vécu les choses différemment.

Racontons l'histoire de notre JEANNE D'ARC CYCLISTE de Dakar.

C'est aussi notre mémoire que nous voulons transmettre et préserver.

Peut être pourra t on même un jour réunir tout simplement les mémoires de chacun (tout clubs confondus)  pour en faire une mémoire collective du Cyclisme Sénégalais.

Bonne route.
JPaul Veyssiere