Nos Dirigeants , Nos Sponsors (années 64/74)

JA PIGIER /  JA AFRICAIR /

NOS  DIRIGEANTS


LEOPOLD  FRANCISCO

Directeur et Président

De la section cycliste de la Jeanne-D'arc de Dakar

GASTON  LY

Adjoint du chef de section

Coordinateur Technique

Laitty  DIATTA

Trésorier  et secrétaire

Chargé des relations avec les sponsors

Joseph  PEREIRA

Directeur Technique

De la JA. et aussi de l'équipe nationale aux différents Tours nationaux, Tour de la Côte d'Ivoire et du Sénégal. Et de la plupart des courses régionales Dakaroise.

Boubacar  FALL

Adjoint du chef de section

dit : "Laisse couler".

Gérard  LEGALL

Directeur SAEC

Chargé des relations médias

Conseiller et organisateur


Un peu d'histoire des sponsors de la JA. et de "notre vision" du cyclisme au Sénégal.

Quand personnellement j'ai intégré l'équipe de la JA (64/65) en tant que débutant, le club n'avait pas de sponsor ni d'ailleurs la plupart des clubs de Dakar. Et chacun venait avec son vélo. (ce qui n'était pas évident à cette époque) .

Puis après cette 1ere année j'ai eu la chance de connaître un certain Monsieur PANIS Directeur des ETS PIGIER de Dakar . En fait je commençais mes études de comptable chez Pigier. J'ai réussi à le convaincre de devenir le 1er sponsor de la JA avec sa PUB sur nos maillots . Il faut dire que Mr PANIS n'a pas été difficile à convaincre car il était lui même un grand sportif et adorait le cyclisme. La rencontre fut facile et le "mariage" avec la JA a durée plusieurs années.

Donc un grand merci à Monsieur PANIS et aux ETS PIGIER DE DAKAR. Il faut dire que ce sponsoring permettait aux coureurs de percevoir des primes en fonction de leurs bons résultats (entre la 1ere place et la 10ème). C'était une première.

Ensuite c'est avec un certain Monsieur CLEMENT de la société "AFRICAIR SERVICES" que la JA conclue son deuxième sponsoring. Il faut sans doute dire que Mr LEGALL a été dans ce rapprochement un élément essentiel. "AFRICAIR SERVICES" étant une petite compagnie d'aviation d'affaires basée à Dakar. Nous avons même eu le luxe de nous faire transporter en avion depuis Dakar au départ d'une course à ...Saint Louis du Sénégal (nos adversaires étaient assez stupéfait de constater notre privilège... car eux avaient du faire le chemin en voiture depuis Dakar. ) Il est évident que , nous, coureurs de la JA étions fier de ce luxueux moyen de transport - Bref  ...digne de "stars" (que nous n'étions pas ) Car en plus la course a été gagnée par l'un de nos adversaires (sans doute piqué au vif...), comme quoi.... Mais bon, pour nous cela fut d'excellents moments et souvenirs.
Mais AFRICAIR SERVICES a même été plus loin dans son soutien, puisque en 1973 nous avons eu la chance d'être transportés de Dakar à ..Poitiers pour un stage de 2 mois que nous avait offert le club français du CA. CIVRAY DE POITIERS (grace à notre partenariat pour les 3 jours internationaux de la JA).

Les Rodrigue MATHIEU, Anselme CABRITA, Henri DALOMBA, Gaston LY (dirigeant) (et moi même) nous sommes retrouvés ainsi à Poitiers avec Carlos BARBOSA qui a pu aussi bénéficier de l'hébergement du CA. CIVRAY.  Profitons en aussi pour dire un sincère MERCI à un certain Monsieur René GUYONNEAU  président du CA CIVRAY de Poitiers. L'un des grands clubs Français puisqu'il y avait le champion du monde amateur Bernard Bourreau.

Il y a bien sur beaucoup d'autres anecdotes au sujet des sponsors  (pas seulement pour la JA) et en particulier ceux qui nous soutenaient tous les dimanches pour faire en sorte qu'il y ait des courses le plus régulièrement possible. (Par exemple Monsieur Poyen de Marzin Sport)

Car organiser une course cela coute cher ! Assurer la sécurité tout le long du parcourt , motards de la police indispensable et nombreux autres , obtenir les autorisations administratives, l'information médiatique (très peu à l'époque) et si possible des "récompenses" pour les coureurs.

Or il n'y a pas de secret pour qu'un sport comme le cyclisme se développe il faut des courses et des... coureurs. Donc aussi des clubs pour les encadrer et des sponsors pour les soutenir.

Une Fédération solide et bien soutenue par son Ministère des sports , voilà ce qu'il faut. (mais dans un Pays de Football, le message est difficile à passer- Pourtant le sport cycliste est l'un des sports les plus médiatiques au monde ! Mais oui, le Tour de France est la plus grosse organisation sportive du monde dans sa durée ( 3 semaines) et sa médiatisation TV.

Le Tour du Sénégal cher à notre ami Michel THIOUB , depuis le début des années 2000,  Président de la FSC est une très bonne chose à condition que cela ne soit pas le reflet d'un "désert" sportif des cyclistes Sénégalais.

A ce sujet, je me permettrai de vous poser une question : Est-il vraiment 'bon' sur le plan sportif  de vouloir inscrire le Tour du Sénégal au calendrier de l'UCI ? Certes cela entraine une certaine crédibilité et je suppose que vis à vis des sponsors c'est un argument, mais du coup cela fausse peut être un peu (beaucoup) l'équilibre des forces. En effet nous voyons de grosses équipes venir chercher, peut être, des victoires faciles (si cela existe). Ce que je constate et si je dois comparer avec le Tour du Sénégal 1970 (oui je sais je suis vieux) , c'est qu'à l'époque nous avons pu vraiment nous situer par rapport au cyclisme des pays voisins , Cameroun, Côte d'ivoire, Congo-Brazza, Niger, la Guinée, Haute Volta, Mali,  et l'Algérie (seule équipe vraiment au dessus du lot).

Pas d'équipe Européenne. Et la nous avons constatés que le cyclisme Sénégalais était largement à la hauteur et au niveau de ses voisins . (avec même une victoire contre la montre) Un vrai encouragement. Le cyclisme sénégalais était l'un des meilleurs d'Afrique de l'ouest.

Résultats : 1 victoire d'étape(contre la montre individuelle)  - JP Veyssiere - Capitaine Sénégal mixte -  / plusieurs places de seconds dans les étapes(Jo  Mathieu -2 fois) -  / et un classement général final plus qu'honorable : 5ème Lionel Barbosa -Sénégal A- /6ème Carlos Barbosa -Sénégal A - / 7ème Henri Dalomba - Sénégal Mixte- Seul les Algériens sont devant les Sénégalais - et au classement par équipes: 2ème Sénégal A / 4ème Sénégal B / 5ème Sénégal Mixte

3 coureurs sénégalais dans le top 10  du classement général final !

Au passage je ferai remarquer qu'un coureur classé 7ème (Dalomba) était de la JA et le vainqueur d'étape aussi (JP Veyssiere) JA.

Nous n'avons, depuis, jamais retrouvé un tel bon résultat d'ensemble  dans un Tour du Sénégal ! 

C'est vrai qu'il a fallu attendre...30 ans pour revoir le Tour surgir , merci Mr THIOUB !

Il faut dire aussi que la FSC avait programmée un stage de sélection et de préparation de 15 jours avant le tour 70.  Les sélectionnés étaient regroupés à Thies dans un centre scolaire (pendant les vacances) encadré par l'entraineur national Monsieur Bâ Hamet. Nous étions donc très bien préparés, tant sur le plan diététique, technique, physique, (massages) récupération etc. Un rêve !

Les résultats furent la ! Seul les Algériens qui eux sortaient en préparation du Tour d'Algérie ou leurs adversaires c'étaient les Russes et coureurs (Allemands) de l'EST , des coureurs d'état à l'époque au niveau des pros, seul donc les Algériens nous ont surclassés - sauf CLM individuelle -

Il faut donc aider , structurer les régions avec des ligues efficaces - Dakar / Thies / Kaolack / ST LOUIS / la Casamance / et peut être d'autres ,  chacune doit apporter sa contribution.

Ensuite bien sur il faut des courses , des dirigeants bien formés (ex coureurs par exemple) des coureurs , et surtout un calendrier fiable en n'envoyant pas nos jeunes coureurs dans des épreuves mal adaptées pour eux. Et la confrontation internationale doit aussi se maitriser. Si non c'est l'effet inverse on dégoute les coureurs et les sponsors. On peu envisager , comme nous l'avions fait à la JA (en 73/74) des stages en France bien encadrés , dans un club Français  bien structuré . Et pas seulement pour 1 ou 2 coureurs (si non ils se sentent isolés) mais avec au moins 4 ou 5 coureurs plus un technicien Sénégalais d'accompagnement. Cela suppose certes une grosse structure et seul un partenariat avec un grand club peu le permettre. L'échange que nous avions proposés à l'époque au CA CIVRAY était idéal. Vous venez courir chez nous une course par étapes (Les 3 jours de la JA) on vous prend en charge total sur place et ensuite vous faites de même avec nous . Cela a été d'une efficacité exemplaire. Le niveau des coureurs à considérablement progressé et les victoires sont venus aussi bien en France qu'au Sénégal ensuite. Voila une bonne piste à explorer. Mais c'est juste un "conseil" d'un ancien...

Je n'oublierai pas que le cyclisme est un sport qui demande des "investissements" sérieux , le matériel bien sur . Mais aujourd'hui nous ne sommes plus en 1970... des moyens existent , il faut aller les chercher. Par exemple en sachant toujours motiver les anciens qui sont établis en France , essayer de les faire participer d'une manière ou de l'autre , mais qui gardent leur passion pour ce sport et le cyclisme Sénégalais. Ne pas rester isolé.

Le cyclisme est un sport très populaire qui ne demande qu'à se développer. Il ne faut pas oublier qu'une grande partie de la population se déplace aussi en vélo et les gamins adorent se défier avec . Nous avons tous commencés par des courses de débutants, des petits circuits suffisent parfois pour susciter des passions.

Les champions de demain viendront de là !  

René GUYONNEAU du CA CIVRAY
René GUYONNEAU du CA CIVRAY
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